Œuvre réalisée en collaboration avec un marqueteur d'art, Corentin Tavernier à l'occasion de l'exposition "Objet d'une rencontre" au musée d'histoire de Marseille organisée par Marseille Design Méditerranée dans le cadre des journées France Design Week. Exposition associant un Artisan et un Designer autour d'une œuvre commune.

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Ce meuble est une mise en abyme, il peut s’interpréter de plusieurs manières. Il est à la fois un marqueur temporel, une lecture du ressenti que nous avons de la ville de Marseille, une interprétation autour de la transmission de l’histoire et une réflexion sur le temps qui passe.

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Le bâti du meuble est une structure composée d’une répétition de modules teintés à l’encre de Chine, découpés et enchevêtrés dans un assemblage créant une illusion. Le meuble n’a pas de forme fixe, il se modifie, change d’apparence en fonction de l’emplacement de l’observateur, à la fois vide, à la fois plein, opaque et transparent.

Ce support est à la fois insaisissable et omniprésent, tel un monument que l’on ne verrait plus à force de passer à côté, sans jamais pouvoir oublier qu’il est là. Il représente à la fois la ville de Marseille, mouvante, sans cesse en transformation, mais aussi l’histoire, qui peut s’interpréter différemment en fonction du point de vue adopté.

Il est noir, monolithique, mystérieux.

Son obscurité ne laisse pas deviner ce qu’il renferme, enfouissant l’histoire qu’il peut nous compter tout en attisant l’imaginaire, effrayant et attirant. 

Dans sa partie haute, on retrouve un compartiment, ouvrant une porte sur un univers coloré, une boîte aux trésors, entre mer et ciel étoilé.

Le bas du compartiment est une marqueterie réalisée à la manière d’une aquarelle, partant d’une multitude de teintes, pour finir sur des tons de bleu, symbolisant les mélanges, la force de cette mer qui permet la transmission de la culture, l’économie et les rencontres entre les Hommes.

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Les parois sont une représentation cartographique de la ville de Marseille, dans une version rappelant les vases du musée, décomposés par le temps, puis recomposés par les archéologues pour nous transmettre leur histoire.

Cette carte nous montre les différents quartiers de la ville. Ce territoire immense qui s’est structuré au fil du temps, construit puis déconstruit pour réaliser de nouveaux ouvrages, répondre à de nouveaux besoins, une nouvelle époque. Une lumière perce à travers le bois des quartiers, soulignés par l’opacité des fêlures, réalisées en porcelaine, rappelant l’art japonais du Kintsugi, visant à redonner vie à une céramique cassée en la recollant avec une laque chargée de poudre d’or.

 

La partie haute du caisson, elle, est une marqueterie géométrique en tons noirs. Cette marqueterie, visible uniquement par les veines du bois est percée d’une multitude de clous en verre de Murano, révélant un ciel étoilé, ce ciel qui a guidé les anciens sur les mers, et permettant aussi de marquer l’œuvre dans une époque, de par le positionnement des astres.

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_ 2340 x 720 x 720

_ Caisson frêne

_ Marqueterie

_ Clous en verre de Murano

_ Structure MDF peint à l'encre de chine

_ LED

_ Collaboration @marqueterietavernier

_ Photo @virginielambinet.com